Les sociétés d'exploitation forestière tentent donc d'influencer les communautés pour qu'elles utilisent leurs terres et leurs ressources afin d'exporter du bois, sans compenser/négocier des conditions équitables avec ces communautés. Les sociétés forestières étrangères sont censées utiliser les processus de consentement libre et préalable en connaissance de cause (FPIC) lorsqu'elles prennent des décisions impliquant des communautés autochtones, mais elles en ont plutôt profité et ont supposé que ces communautés n'avaient pas les connaissances ou l'accès aux informations nécessaires pour nier leurs projets.
Heureusement, notre équipe en PNG leur a prouvé le contraire en sensibilisant la plupart de nos communautés de partenaires à une meilleure compréhension des nouvelles politiques gouvernementales, des processus d'exploitation forestière, des avantages associés et des inconvénients potentiels. Il s'agit d'un exemple incroyable de communautés autochtones qui se rassemblent pour partager leurs connaissances et s'autonomiser afin de prendre des décisions importantes concernant leurs terres et leurs ressources.
Les communautés Ashaninka accèdent à des informations vitales au Pérou
Notre partenariat avec Central Asháninka del Río Ene (CARE), une organisation dirigée par des autochtones représentant légalement 19 communautés Asháninka en Amazonie péruvienne, explore ce qui peut être fait pour prévenir les incendies de forêt tropicale. La prochaine phase est maintenant planifiée avec CARE pour créer un système d'alerte précoce qui permet aux communautés de recevoir des informations en temps réel sur les problèmes sociaux, territoriaux et environnementaux qui peuvent les affecter.
Pourquoi est-ce bénéfique ? Il permet à ces 19 communautés autochtones de faire des rapports détaillés sur des événements susceptibles de violer leurs droits individuels et collectifs tels que la déforestation illégale. Ces rapports seront pris plus au sérieux et recevront plus d'attention en raison de l'inclusion de ces données en temps réel, ce qui, espérons-le, conduira à des solutions plus rapides.
En plus d'avoir accès à des données importantes, ces communautés recevront une formation sur la gouvernance autochtone, le droit forestier, les procédures administratives des organismes gouvernementaux en foresterie et les droits individuels et collectifs des peuples autochtones.
Cet accès à l'information jumelé à une sensibilisation à l'éducation les aidera sans doute à devenir plus résistants face à l'adversité.