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Alerte rouge : des millions d’hectares de forêt amazonienne menacés par le Congrès péruvien 

Cool Earth se tient aux côtés des peuples autochtones contre les modifications controversées de la loi sur les forêts et la faune sauvage approuvées jeudi par le Congrès péruvien. Ces changements mettront en danger des millions d’hectares de l’Amazonie, encourageant la déforestation et une extraction accrue des ressources.

 

Qu'est-ce que la loi forestière et faunique ?

Jusqu’à présent, cette loi confiait au ministère péruvien de l’Environnement l’autorité sur l’utilisation et la durabilité des ressources naturelles du pays. Pour ceux qui souhaitaient devenir propriétaires de terres, y compris les communautés autochtones, une demande devait être envoyée au ministère avec un plan expliquant ce qu'ils feraient de ces terres, qu'il s'agisse d'agriculture, de conservation des forêts ou d'établissement d'une aire protégée. 

Qu’espère le Congrès ?

Son premier objectif est de supprimer l’autorité accordée au ministère de l’Environnement et d’accorder plus de flexibilité et d’indulgence aux propriétaires fonciers privés. Supprimer la bureaucratie peut être très attrayant, mais lorsqu’il s’agit de protéger des écosystèmes vitaux comme la forêt amazonienne, cela peut également avoir un coût dévastateur.

Des milliers de communautés autochtones dont les moyens de subsistance dépendent de forêts saines se sont prononcées contre cette nouvelle législation. Pour eux, changer la loi aurait des conséquences directes et immédiates sur 800,000 XNUMX hectares de forêt tropicale. Ils considèrent l’agriculture commerciale à grande échelle comme la raison de la disparition de leurs forêts tropicales.

ONAMIAP, une organisation autochtone dirigée par des femmes avec laquelle nous travaillons, sont extrêmement préoccupés par la nouvelle proposition.

« Au Pérou, le gouvernement a systématiquement encouragé l’expansion agricole en Amazonie, en accordant des parcelles, dont beaucoup chevauchent le territoire collectif ancestral des peuples autochtones. Il ne s’agit que d’une autre forme agressive de dépossession territoriale, une attaque flagrante contre nos droits en tant qu’êtres humains.» 

Qu'est-ce qui se passe maintenant?

Nous continuerons à soutenir les organisations autochtones du Pérou qui demandent l’abrogation de la modification d’une loi qui protège la nature. Amplifier leurs voix est plus important que jamais. Il y a quelques jours à peine, de nombreux militants du monde entier se sont réunis à la COP 28 à Dubaï pour maintenir la pression afin de mettre un terme à la destruction de la nature. Cette loi est encore un pas dans la mauvaise direction. Au Pérou et partout dans le monde, il ne devrait y avoir aucune justification légale à une déforestation accrue et à de nouvelles violations des droits autochtones.