Le Brésil s'engage à verser 1 milliard de dollars au Fonds pour les forêts tropicales

Le Brésil s'engage à verser 1 milliard de dollars au Fonds pour les forêts tropicales

Le Brésil prend un engagement historique

Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre, le Brésil a fait un geste historique. Le président Lula a annoncé que son pays s'engagerait 1 milliards de dollars au nouveau projet de Fonds pour les forêts tropicales éternelles (TFFF), un nouveau mécanisme mondial conçu pour fournir un financement prévisible et à long terme pour la protection des forêts tropicales et des communautés qui les soutiennent.

Il s’agit d’un signal fort de leadership, qui souligne à quel point il est urgent de combler le fossé béant en matière de financement forestier.

Pourquoi le financement forestier doit être repensé

Pendant trop longtemps, le financement mondial de la protection du climat et de la nature a sous-investi dans les forêts. Les forêts reçoivent actuellement moins de 4% des flux financiers internationaux liés au climat, même s’ils offrent des rendements énormes en termes de séquestration du carbone, de biodiversité, de régulation de l’eau et de moyens de subsistance.

Le TFFF est conçu pour mobiliser un soutien durable, prévisible et à long terme pour la protection des forêts tropicales, et pas seulement un financement fragmentaire ou à court terme.

Il faut faire davantage pour protéger les forêts tropicales du monde entier. Sur la photo, un moniteur forestier Cool Earth dans la dense forêt amazonienne péruvienne.

Au-delà du carbone – Une vision plus large de la protection des forêts

Il est encourageant de constater que le TFFF, contrairement aux modèles précédents, dépasse le cadre de la seule réduction des émissions (REDD+), reconnaissant que les forêts intactes représentent bien plus que du carbone. Il s'agit d'une avancée conceptuelle, et la véritable mesure du succès résidera dans l'utilisation de ces ressources sur le terrain.

Placer les peuples autochtones au cœur de la gouvernance

La gouvernance et la participation sont au cœur des préoccupations. Les peuples autochtones et les communautés locales doivent avoir un rôle moteur à la table des décisions. Dans de nombreux instruments de financement forestier existants, leur participation est limitée ou conditionnelle.

Nous demandons instamment que la structure de gouvernance du TFFF intègre sa représentation non pas comme une réflexion après coup, mais comme un pilier essentiel, avec des droits de décision, des mécanismes de responsabilisation et un système de règlement des griefs intégrés dès le premier jour.

Certains dirigeants autochtones en ont déjà parlé :

"Nous sommes particulièrement intéressés à influencer les mécanismes qui régiront l’allocation des 20 % de ressources destinées aux IP&LC, afin veiller à ce que les peuples autochtones et les communautés locales jouent un rôle significatif dans la gouvernance du fonds et que ces flux financiers parviennent directement, efficacement et de manière culturellement appropriée à ceux qui protègent les forêts tropicales. "- Alliance mondiale des collectivités territoriales

Leur gestion est le fondement de la protection des forêts ; leur confier un rôle de premier plan n’est pas seulement juste, c’est nécessaire pour garantir leur légitimité et leur impact.

Les peuples autochtones doivent être au cœur des décisions en matière de protection de la forêt tropicale. Des personnes comme Adelaida, photographiée ici, sont issues d'une communauté autochtone Ashaninka en Amazonie péruvienne.

Le financement n’est que la première étape

Le chiffre d'affaires, bien qu'important, ne résume pas tout. Le défi ne consiste pas simplement à lever des capitaux, mais à les déployer de manière à produire des effets concrets sur les forêts et les communautés. Cela implique d'adopter des modèles transparents, responsables et ancrés dans les collectivités locales.

At Terre fraîcheNotre approche éprouvée de versements directs et inconditionnels soutient les communautés en leur donnant la flexibilité d'agir selon ce qu'elles savent être efficace. Nous espérons que la mise en œuvre du TFFF favorisera l'espace et le dialogue autour de modèles fondés sur la confiance, plutôt que d'imposer des conditions trop rigides.

Transformer l'ambition en action

Alors que le Brésil progresse, nous espérons que davantage de gouvernements, d'organismes philanthropiques et d'investisseurs se joindront à nous. Mais cette ambition doit s'accompagner de garanties solides, d'une gouvernance inclusive, d'une action locale, de résultats mesurables et d'une responsabilisation. S'il est bien mené, le TFFF pourrait devenir plus qu'un simple événement marquant, mais un vecteur de changement transformateur.

Cool Earth est prêt à s’associer et à défendre cette promesse.